Après le sommet des chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO tenu le 10 décembre dernier à Abuja, au Nigeria, où elle a pris part en tant qu’invitée, la Secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des Affaires africaines a mis le cap sur Niamey. En compagnie de la toute nouvelle ambassadrice et de hauts responsables diplomatiques et militaires, Madame Molly Phee a rencontré plusieurs responsables nigériens dont le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine.
Au terme de ces rencontres, la Secrétaire d’Etat adjointe a animé une conférence de presse, ce mercredi 13 décembre, dans les locaux de la Représentation diplomatique américaine à Niamey. Cette conférence de presse a eu le mérite de clarifier la position de son pays sur la crise politique et institutionnelle au Niger et les perspectives qui s’annoncent avec l’ouverture prochaine du dialogue entre la CEDEAO et le CNSP.
« J’ai été claire avec le CNSP que nous voulons être de bons partenaires avec le Niger, et le CNSP doit aussi être un bon partenaire pour les Etats-Unis », a-t-elle déclaré, sans manquer de vanter la qualité des relations entre le Niger et les Etats-Unis.
Sur la crise institutionnelle dans notre pays, consécutive au coup d’Etat du 26 juillet, que les Etats-Unis ont mis du temps avant de le reconnaitre comme tel, la Secrétaire d’Etat adjointe a invité le CNSP à saisir la main tendue de la CEDEAO. En effet, l’administration Biden soutient la démarche de la CEDEAO et son engagement à lever progressivement ses sanctions en fonction des progrès que le CNSP va enregistrer dans les négociations avec l’organisation communautaire. Les deux demandes express de la CEDEAO sont, on se rappelle, la libération du président Mohamed Bazoum et de sa famille, et la déclinaison d’un agenda de la transition. Les Etats-Unis partagent ces demandes dont la prise en compte par le CNSP va favoriser la reprise de leur coopération militaire et de leurs appuis au développement en faveur du Niger, a expliqué la diplomate américaine.
Les Etats-Unis exhortent le CNSP à tout mettre en œuvre pour parvenir à un règlement rapide de la crise institutionnelle et politique du Niger, et à l’avènement d’un gouvernement démocratiquement élu.
La rédaction