Suite à la décision du maire de la ville de Niamey, d’interdire le meeting pacifique que projetait d’organiser le Forum pour une Citoyenneté Responsable (FCR), ce samedi 25 novembre 2023, le Président de cette plateforme citoyenne a tenu à animer un point de presse ce vendredi, à l’attention de la population nigérienne. L’objectif étant de demander à celle-ci de rester chez elle ce samedi, tout en restant mobilisées en faveur de la libération sans condition du Président de la République Bazoum Mohamed, ainsi que de toutes les personnes arbitrairement arrêtées par la junte militaire.
Loin d’être une quelconque abdication, il s’agit plutôt, selon Souley Oumarou, Président du FCR, d’une attitude respectueuse des lois de la République. ‹‹ Malgré les intimidations, les menaces de toutes formes, nous vous exhortons à ne pas fléchir sous le poids de l’oppression ››, a-t-il lancé.
Le 10 novembre dernier, à travers une déclaration, le Forum pour une Citoyenneté Responsable (FCR) avait appelé la population ainsi que l’ensemble des forces démocratiques et républicaines à sortir massivement pour dénoncer les multiples arrestations arbitraires dont font l’objet plusieurs personnes, en particulier le Président Bazoum Mohamed et sa famille. Malheureusement, ‹‹ les autorités ayant constaté le grand engouement de la population, malgré les menaces et les intimidations de toutes formes pour assister au meeting et craignant un amenuisement progressif du soutien populaire dont elles avaient bénéficié aux premières heures du coup d’État, ont décidé à la dernière minute d’interdire le meeting pourtant pacifique auquel les forces démocratiques et républicaines sont appelées et sont prêtes à participer ››, a fait savoir Souley Oumarou, ajoutant que ‹‹ l’interdiction de notre rassemblement est une épreuve de plus dans notre combat pour la liberté et la démocratie ››.
Aussi, le FCR exhorte t-il la population à rester mobilisée, vigilante et à l’écoute d’éventuels mots d’ordre qui leur seront communiqués ultérieurement.
Enfin, Souley Oumarou a insisté sur la nécessité de continuer à manifester son désaccord de manière pacifique et organisée à l’égard de la junte, afin de demander la libération sans condition du Président de la République Bazoum Mohamed, de sa famille et toutes les personnes arbitrairement arrêtées.
‹‹ La démocratie est née de notre engagement collectif et de l’esprit de liberté qui nous anime et elle renaîtra par notre persévérance ››, a-t-il souligné.
Pour rappel, par Arrêté n°0183/M/PCVN/SG, le maire Président du conseil de ville de Niamey a interdit le meeting que projetait d’organiser le FCR ce samedi. Il a évoqué des raisons sécuritaires, le risque d’infiltration et le risque de troubles à l’ordre public. Des arguments que le Président du FCR, Souley Oumarou a balayé d’un revers de la main, tout en insistant sur le caractère pacifique de cette manifestation qui était prévue se tenir ce samedi et qui vient d’être interdite par les autorités de la ville de Niamey.
De proche en proche, on observe une sorte de deux poids deux mesures où la société civile putschiste manifeste à volonté alors que toute voix discorde est étouffée par la junte notamment les partisans du président Mohamed Bazoum. S’achemine-t-on vers une catégorisation des Nigériens par la junte et ses commanditaires ?
La rédaction
