Lundi 04 novembre dernier, le président du CNSP a signé un décret, hors Conseil des ministres, limogeant le Secrétaire Général, le Secrétaire Général Adjoint et le Directeur Général des Hydrocarbures du Ministère du Pétrole. Ce limogeage en série a provoqué une vive polémique à savoir si c’est l’affaire Zimar qui a eu raison de ces hauts fonctionnaires ou bien une volonté de les mettre hors d’état de nuire pour qu’ils n’empêchent pas de tourner en rond. Une chose est sûre : l’octroi du marché de la raffinerie de Dosso a fait le buzz sur les réseaux sociaux et même les médias. Et comme les nouveaux maîtres du monde à savoir les GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon) influencent la gouvernance des Etats à l’échelle mondiale, le général Tiani a sévi à sa façon contre les trois hauts cadres du Ministère du Pétrole. Une volonté d’assainir ou de noyer le poisson dans l’eau, se demandent les analystes.
Dans la même lancée, au Ministère de l’Intérieur, également, il y a eu le limogeage de la Directrice générale de l’état civil, des migrations et des refugiés qui aurait usé et abusé dans la mal gouvernance. Ce qui indique clairement que les réseaux sociaux impactent les décisions du CNSP, ce qui conforte d’ailleurs la thèse de ceux qui accordent à la rue un impact considérable dans la marche actuelle du pays. C’est un très bon signe, un indicateur intéressant quand les gouvernants écoutent leurs opinions publiques pourvu que ce soit dans le bon sens.
Le pire, c’est quand les dérives et la démesure prennent le dessus sur les décisions d’un gouvernement. Il importe que le CNSP prête également une oreille attentive à la demande de l’opinion publique visant à décrisper le climat sociopolitique et engager un dialogue inclusif dans le pays dans l’optique de surmonter la situation délétère dans laquelle le Niger est plongé.
La rédaction
