En marge du Forum Chine-Afrique, les ministres des Affaires étrangères du Niger et du Bénin se sont rencontrés pour évoquer la question liée à la fermeture de leur frontière commune.
Pour être plus précis, il s’agit de la fermeture par le Niger de sa frontière avec le Bénin, perçu par la junte nigérienne comme un Etat hostile abritant des éléments « subversifs » français et des groupes terroristes. Pour le Niger, ces groupes entrainés par des français auraient la mission d’attaquer le Niger.
Depuis quelques temps, des lueurs d’espoir apparaissent pour un retour à la normale entre les deux voisins. On se rappelle de la mission des anciens présidents béninois Nicéphore Soglo et Yayi Boni, au Niger, de celle conduite par le ministre d’Etat nigérien chargé de l’Intérieur à Cotonou, de la présentation par le nouvel ambassadeur du Bénin au Niger des copies figurées de ses lettres de créances, et de la décision des autorités béninoises d’autoriser à nouveau l’évacuation du pétrole brut nigérien par la plateforme de Semé Podji, qui sont autant d’actes qui illustrent le rapprochement entre les deux pays.
Avant la prochaine rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères dans les prochains jours, à New York, en marge de l’AG des Nations-Unies, le Niger continue à se préoccuper des menaces sécuritaires. Pourtant, depuis longtemps, le Bénin lui a répondu qu’il est prêt à ouvrir son territoire à tous les investigateurs pour s’assurer qu’il n’existe pas de bases françaises prêtes à attaquer le Niger.
Pendant ce temps, au Niger, opérateurs économiques et consommateurs payent le prix le plus fort de cette crise : les produits de première nécessité ont augmenté de prix. Récemment encore, c’est la farine de blé qui a augmenté de prix. Ce qui inquiète sérieusement les boulangers qui ne savent plus s’il faut augmenter le prix de la baguette de pain ou diminuer son poids.
La rédaction
