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27 décembre, 2024
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Événements du 26 juillet 2023 : QUAND TOUS LES SOUPÇONS MENÈNT À KOMBO

Par Sidi Tiégoum

Face à la salve d’accusations qui le vise quant à son implication présumée dans le déclenchement des événements du 26 juillet 2023, Issoufou Mahamadou fait profil bas. Ce silence abyssal n’est-il pas un aveu de culpabilité ?

Lorsqu’il arrive à Issoufou Mahamadou de parler de lui-même, le ton vire inéluctablement à l’auto encensement : « Je n’ai pas cette arrogance de penser que je suis un homme providentiel irremplaçable », a-t-il déclaré en 2017. C’est du pipeau, il n’y a pas une once de sincérité dans ces propos. L’ancien chef de l’État souffre d’un nombrilisme aigu. Il en est venu à la personnification du pouvoir au point que son nom est [à tort ou à raison] associé à plusieurs scandales politico-financiers survenus durant ses deux mandats. D’après un article publié en avril 2023 par Africa Intelligence, Issoufou Mahamadou [sous le charmant nom de code : T3] aurait perçu 2,6 millions de dollars virés par Energy Standard Trading FZE sur un compte de la Standard Chartered Bank de Dubaï. C’est le fameux ‘’UraniumGate’’.

Autre dossier, autre accusation. Sylvain Itté, ambassadeur de France au Niger, a dénoncé « l’implication directe » de l’ancien chef de l’État dans le putsch perpétré contre son successeur. Issoufou Mahamadou a-t-il renoncé à sa décision de porter plainte contre Sylvain Itté ? Hinda Bazoum Mohamed est du même avis que le diplomate français. Selon la fille du chef de l’État séquestré [avec son épouse] depuis 9 mois, la mainmise de ‘’T3’’ dans ces événements est plus qu’évidente. Autant dire que tous les soupçons mènent à Kombo [sur la corniche Yantala] au cœur d’une suite de résidences officielles réquisitionnées par Issoufou Mahamadou depuis son vrai-faux départ du pouvoir en avril 2021.

C’est à partir de ces lieux hautement sécurisés par la garde présentielle que le ‘’chouchou de la République’’ reçoit ses visiteurs du soir, conseille, ordonne, décrète et tire les ficelles. Curieusement, face à la salve d’accusations qui le vise quant à son implication présumée dans les événements du 26 juillet 2023, Issoufou Mahamadou fait profil bas. Pour assurer sa défense, seuls quelques-uns de ses sous-fifres se proposent d’aller au charbon via les réseaux sociaux.

Récemment, un de ces nervis du Net à la solde de ‘’T3’’ ne s’est pas gêné à pronostiquer l’issue du verdict relatif à la levée de l’immunité du président Bazoum Mohamed. Les démocrates sont convaincus que les membres de la Cour d’État resteront hermétiques aux divagations de ces chargés de basse besogne robotisés par Issoufou Mahamadou. Dire le droit, rien que le droit, tel est le souhait de l’ensemble des Nigériens. L’Histoire n’est pas oublieuse, elle saura juger chacun à l’aune de ses actes. Bons ou mauvais.

Sidi Tiégoum

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