La présidente du Comité de Gestion du Fonds de Solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie (FSSP), Madame Réki Moussa Hassane Djermakoye, a rencontré, le mardi 18 mars dernier, dans la salle de réunion du Palais des Congrès de Niamey, l’ensemble des médias publics et privés de la place. Il s’agit pour la gestionnaire des ressources collectées auprès des nigériens de tirer un bilan annuel pas du tout reluisant à travers cette rencontre d’échanges et d’informations avec les professionnels des médias.
La mission principale du FSSP, c’est la mobilisation des ressources financières et les orientations à donner par le CNSP pour leur utilisation. Mais à la lecture de son propos, on constate que la présidente du FSSP semble avoir les mains liées et n’est pas comptable des dépenses qui sont opérées par ledit Fonds. Qui ordonne alors l’exécution des dépenses de cette caverne d’Ali Baba ? Mme Réki de répondre en ces termes : « L’ordonnateur principal, c’est le Secrétaire Permanent du CNSP. Il est ordonnateur sur les dépenses des contributions en numéraires mais aussi ordonnateur sur les affectations des contributions en nature ». Même si l’ordonnance donne droit au Secrétaire Permanent du CNSP de décider de l’utilisation de la cagnotte, Dame Réki, malgré son titre de présidente du Comité de Gestion du FSSP, aurait-elle les mains liées ?
A la date du 14 mars 2025, selon la présidente Réki, pour la 1ère catégorie concernant les contributions volontaires et en nature, le montant est de 9.379.805.000 frs CFA. Pour ce qui est de la 2ème catégorie, sur les prélèvements institutionnalisés, le montant est de 16.667.418.000 frs. Ce qui donne un total de 26.027.000.000 frs CFA.
Selon la présidente du FSSP : « Tout est digitalisé ». Tout au long de son intervention, Dame Réki a justifié les contributions. S’agissant de l’achat des Toyota qui a fait couler beaucoup d’encre, elle a justifié cette dépense par la lutte contre le terrorisme. Le FSSP a financé les sites de Lada et des digues à Diffa, ce qui, selon elle, a permis d’endiguer les inondations. Bref ! La présidente du Comité a tenté de défendre sa gestion sauf qu’elle n’a pas convaincu.
Par rapport aux couvertures médiatiques des activités du FSSP, à ce jour, il n’y a que deux organes qui assurent. Il s’agit de Télé Sahel et Télé Fidélité. Les médias refusent-ils de s’associer ? N’ont-ils pas été impliqués dès au départ ? Autant de questions sur lesquelles Dame Réki Djermakoye n’a pas été claire dans ses réponses.
Le FSSP a encore de beaux jours devant lui. Le Secrétaire Permanent du CNSP, cité par la présidente du FSSP, doit-il également sortir pour éclairer la lanterne des nigériens sur les dépenses opérées dont il est l’ordonnateur ?
La Rédaction
