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20 février, 2025
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38ème sommet de l’Union africaine : L’absence remarquée des leaders de l’AES

Le 38e sommet de l’Union africaine (UA) a réuni à Addis-Abeba (Éthiopie), le 16 février 2025, les chefs d’État et de gouvernement des pays membres dans un contexte de tensions accrues sur le continent. Le sommet a aussi été l’occasion du renouvellement des instances de l’UA. C’est ainsi que Mahamoud Ali Youssouf a été élu à la présidence de la Commission de l’UA. Les leaders de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont été les grands absents de ce sommet.

Diplomate djiboutien expérimenté, polyglotte (il parle le français, l’anglais, l’arabe, l’afar et le somali), il a joué un rôle clé dans la médiation des conflits en Afrique. Son élection s’inscrit dans la continuité de l’Agenda 2063 de l’UA, axé sur la paix, le développement et le renforcement institutionnel, apprend-on.

La situation au Sahel, marquée par une instabilité persistante et des transitions politiques complexes, a également retenu l’attention. Il a été souligné “la nécessité d’un dialogue politique renforcé et l’accompagnement accru des processus de transitions. Dans cette optique, des échanges ont porté sur les transitions en cours en Afrique de l’Ouest”.

Selon Yusuf Maitama Tuggar, ministre nigérian des Affaires étrangères, interrogé par la BBC, l’absence des autorités de l’AES s’explique par les dispositions statutaires de l’UA qui n’admettent pas un dirigeant non élu démocratiquement. Par exemple, Mahamat Idriss Déby Itno a participé à ce 38ème sommet en tant que président élu de la République du Tchad.

Yusuf Maitama Tuggar a précisé que c’est un principe général qui s’applique à tous les pays, pas seulement au Mali, au Burkina et au Niger. Le Soudan, la Guinée et le Gabon n’ont pas été autorisés à participer pour n’avoir pas organisé des élections libres et transparentes. En substance, l’on retient du 38ème sommet que les sanctions sont maintenues contre les six (6) pays jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel. « Les élections au niveau de la Commission de l’UA étaient la plus grande préoccupation du sommet. On attend maintenant ce que décidera le nouveau Conseil Paix et Sécurité de l’UA. Pour le moment, l’Union africaine est inflexible sur la situation des pays dirigés par des juntes militaires », nous a confié un diplomate.

S’agissant du Niger, dans son allocution d’au revoir, Moussa Faki, président sortant de la Commission de l’UA, a exhorté l’assistance à « une pensée agissante pour le grand prisonnier du Sahel, le président Mohamed Bazoum dont rien ne justifie l’interminable détention. Il doit être libéré sans condition ».

La rédaction

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