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2 janvier, 2025
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Loi de finances : Le budget 2025 enfin adopté !

Le Conseil des ministres, tenu ce mardi 31 décembre, a adopté le projet d’ordonnance portant loi de finances au titre de l’année budgétaire 2025. Ce budget est équilibré en ressources et en charges à 3.033,33 milliards de francs CFA soit une hausse de 4,13% par rapport au budget 2024. Le gouvernement reconnait que ce budget intervient dans un contexte national marqué par les effets des sanctions économiques et financières des institutions communautaires, le gel des avoirs à la BCEAO et la suspension des aides publiques au développement. C’est dire que le budget sera essentiellement financé par les ressources internes. Le communiqué du gouvernement indique que « d’importantes nouvelles mesures fiscales ont été prévues en vue de relancer l’économie et d’accroitre le pouvoir d’achat des populations ». Quand on sait comment les opérateurs économiques ont été suivis par la Direction générale des impôts, ces derniers mois, on se demande comment les choses vont se passer en 2025.    

Ce budget, avec ses nouvelles mesures fiscales et ses orientations en matière de dépenses, aurait dû être passé au peigne fin par le parlement, s’il existait, et les acteurs économiques et ceux de la société civile. Il devrait être participatif. En plus, avec l’ordonnance 2024-05 du 23 février 2024 portant dérogation à la législation relative aux passations des marchés publics, aux impôts, taxes, redevances et à la comptabilité publique, les autorités ont légitimé l’insincérité de la dépense publique et l’évasion des ressources publiques. Cette ordonnance doit être abrogée en vue de promouvoir une gouvernance budgétaire transparente et responsable, et une gestion plus efficace et éthique des finances publiques.

Mieux vaut tard que jamais. Les citoyens avaient commencé par s’inquiéter de voir le gouvernement tarder à doter le pays d’un budget jusqu’au 31 décembre. « Dans la gestion d’un État, le budget est le document le plus crucial de tous. Dans son contenu, il détaille le montant de ressources que le gouvernement prévoit de recevoir (recettes) et la façon dont il entend les dépenser (dépenses). Il décline les ambitions, il clarifie les priorités et objectifs de l’Etat et aide à instaurer de bonnes habitudes financières tout en permettant d’éviter le pilotage à vue. Quoi qu’il en soit, le budget est rendu public. Au nom des principes de l’annualité budgétaire et de l’antériorité de l’autorisation, les États ont jusqu’au 31 décembre pour se doter de cet important référentiel de gouvernance car il suffit de lire le budget pour savoir là où les autorités du moment veulent amener un État dans les mois et années à venir. C’est valable pour toutes les entités infra étatiques et ce quel que soit leur mode gestion (collectivités territoriales, établissements publics, agences d’exécution, entreprises publiques, etc…). L’existence d’un budget conforme à la réglementation protège les gestionnaires », écrit un expert en marchés publics.

La rédaction

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