Cela fait seize (16) longs mois que Bazoum Mohamed est privé de toute liberté. Malgré les blessures de la trahison de son ‘’ami de 30 ans’’, sa combativité n’a point baissé. Il reste et demeure maître de son histoire, de ses convictions politiques et morales.
Le faux Calife
Quand Machiavel, Judas, Brutus, Tartuffe et tant d’autres personnages abominables cohabitent dans un seul et même corps, cela donne un homme politique semblable en tout point à Issoufou Mahamadou. Ce dernier sait tromper son monde. Il maîtrise diablement bien tous les ressorts de la duperie. N’a-t-il pas osé se comparer à Omar Ibn Al-Khattab ? À en croire Issoufou Mahamadou, le deuxième Calife des musulmans serait son modèle de dirigeant. Ce faisant, il s’est couvert des nobles qualités et vertus du distingué compagnon du Prophète Mohamad (Paix et Salut sur Lui). Bien entendu, c’est de la tromperie sur toute la ligne. En politique, Issoufou Mahamadou est un combinard dans l’âme. Son long cheminement politique est fait de serments violés, de coups en dessous de la ceinture, de déloyauté. Mahamane Ousmane, Hama Amadou (décédé sans avoir soldé ses comptes avec son bourreau), Abdou Labo, Amadou Boubacar Cissé, Omar Hamidou Tiana en savent quelque chose. En tant qu’homme politique, Issoufou Mahamadou pratique la félonie à un niveau jamais atteint au Niger.
Maître de son histoire
« Les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre ». Ce dicton de la Grèce antique s’adapte parfaitement bien à Issoufou Mahamadou. Aucun doute, ce dernier souffre de l’Hubris [l’ivresse de la démesure, l’ego surdimensionné]. Son nombrilisme sans égal a fait de lui une ‘’bête politique’’ sans états d’âme, un manipulateur hors pair. Aveuglé par les ors de la République, Issoufou Mahamadou n’a jamais véritablement lâché les rênes de l’État au terme de ses deux mandats constitutionnels. Pour assouvir sa soif inextinguible de diriger à tout prix, il n’a pas hésité à assener un coup de poignard dans le dos de son ‘’ami de 30 ans’’. Issoufou Mahamadou a beau nier les graves accusations qui l’accablent depuis le 26 juillet 2023, son nom reste associé à l’abjecte trahison dont a été victime son ‘’frère’’ : « […] Le plus dur à accepter était de découvrir que Mahamadou Issoufou était le cerveau qui a tout orchestré par égocentrisme et pour protéger ses intérêts personnels », a déclaré Hinda Bazoum Mohamed, la fille du couple présidentiel privé de liberté depuis 16 mois déjà. C’est un fait, Issoufou Mahamadou a irrémédiablement ruiné sa crédibilité morale et politique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Niger. Quant à Bazoum Mohamed, malgré les blessures de la trahison et les rudes conditions de vie qui sont les siennes, il reste et demeure maître de son histoire, de ses convictions politiques et morales. Le temps et les privations n’ont pas eu raison de sa détermination à défendre la démocratie et les valeurs humaines universelles. On ne peut refaire l’Histoire, dit-on. Mais l’Histoire saura juger nos actes en toute impartialité.
Sidi Tiégoum