Récemment, le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine était à Washington à l’occasion des réunions de printemps et des assemblées annuelles du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale.
Sauf que les assemblées annuelles ont commencé à moins de trois semaines des élections américaines. “Sur le plan bilatéral Niger-USA, il n’y a aucun rendez-vous politique ( de deputy assistant secretary (DAS) au Assistant Secretary (AS), chef du bureau Afrique Molly Phee, au Secretary of State Blinken lui même lui même) qui sera encore en poste en janvier, quel que soit le résultat des élections. Le DAS qui s’occupe de l’Afrique de l’Ouest est nommé ambassadeur au Malawi et ne sera remplacé qu’après les élections. II n’y a donc personne avec qui discuter de quoi que ce soit de bilatéral”, nous a confié une source diplomatique.
On le sait, à la Banque Mondiale, la suspension des décaissements pour le Niger était liée à un défaut de remboursement. Le Niger est-il à jour pour négocier d’autres décaissements ? Par ailleurs, les deux institutions attachent du prix à la situation du président Bazoum et au retour à l’ordre constitutionnel.
Selon une source, les institutions de Bretton Woods exigeraient non seulement la libération du président Bazoum mais aussi un calendrier précis sur la période de la transition jusqu’à la tenue des élections. Le Premier ministre Lamine Zeine avait-il apporté dans ses valises de quoi rassurer le FMI et la BM qui ne s’accommodent pas seulement de la propagande souverainiste ? La question reste posée.
La rédaction