C’est sans doute l’une des deux fractions de Boko Haram qui a mené l’attaque contre les positions des Forces de Défense et de Sécurité du Tchad sur l’ile de Barkaram, dimanche 27 octobre dernier. Selon le communiqué de la Présidence de la République, cette attaque a causé la mort d’une quarantaine de soldats tchadiens. Très tôt, dans la matinée du lundi 28 octobre, le chef de l’Etat, le général Mahamat Idriss Déby Itno s’est rendu sur le terrain pour se faire une idée de la situation, remonter le moral des troupes et décider de la suite à donner. Immédiatement, il a lancé l’opération « HASKANITE » dont l’objectif est de porter la guerre aux terroristes « jusqu’à leurs derniers retranchements ».
Suite à cette attaque, deux faits méritent d’être relevés. Premièrement, c’est la Présidence de la République qui a publié le communiqué pour annoncer le malheureux événement, en donnant les circonstances et le bilan. C’est la preuve que le chef de l’Etat fait de la sécurité une priorité de premier ordre. L’information a été fournie aux citoyens en temps réel sans aucune cachotterie.
Ce communiqué a respecté les impératifs de la communication de crise, en annonçant l’événement et en donnant le bilan disponible et les mesures prises par les autorités pour y faire face. Il n’y a nulle place pour que les réseaux sociaux commentent l’information à leur guise ou avant les voix officielles autorisées. Du coup, aussi, les citoyens ont vu leur droit à l’information respecté.
Deuxièmement, le président Mahamat Idriis Déby ne s’est pas contenté d’attendre des compte-rendus des chefs militaires avant de prendre des décisions. Pragmatique et très proche des soldats comme son père, il s’est rendu sur le théâtre des opérations pour organiser la riposte et comme il l’a dit, « venger nos morts ». A l’occasion, il a enfilé sa tenue de chef de guerre et de chef suprême des armées. Une belle posture qui mobilise les soldats déployés sur le front et qui leur donne un moral d’acier pour affronter l’hydre terroriste.
Cette attaque contre les FDS est la plus meurtrière depuis celle de Boma, en mars 2020, où près de 100 soldats tchadiens avaient perdu la vie.
La rédaction