La coalition des fronts rebelles continue de faire parler d’elle à coups de déclarations et communiqués de presse. Le 5 octobre dernier, dans sa déclaration constitutive, la Coordination des Forces Libres du Niger (CFLN) réaffirme sa volonté d’agir à l’unisson
“Nous, dirigeants des mouvements armés du Niger, engagés séparément dans la lutte pour le rétablissement de la démocratie et la libération du président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, après concertation et dans le but d’atteindre notre objectif commun, décidons ce jour de joindre nos forces et de créer la Coordination des Forces Libres du Niger (CFLN)”, peut-on lire dans leur déclaration. Et la même déclaration précise que “les leaders des mouvements FAL, FPL, MJRN et MADP conviennent que la présidence de la CFLN sera rotative chaque année, afin d’assurer une gestion collective et équilibrée de notre action commune”.
Le Bureau de la Coordination est composé d’un Président, un Vice-Président, un Chef d’état-major, un Secrétariat Permanent chargé du suivi des actions et du respect des engagements réciproques pour le succès de la CFLN, un Secrétaire aux Relations Extérieures et un Secrétaire à la Communication, apprend-on.
Un commandement militaire sera mis en place pour assurer la coordination des actions sur le terrain. La liste nominative des membres du bureau sera rendue publique dans les prochains jours, renseigne la déclaration signée par Rhissa Ag Boula pour les FAL, Mahamoud Sallah pour le FPL, Adam Tcheké pour le MJRN et Gatfi El-Abid pour le MADP. N’est-ce pas une farce de voir les fronts rebelles en première ligne dans le combat pour la défense et la restauration de la démocratie en lieu et place des partis politiques ? Le combat pour le rétablissement des institutions républicaines rime-t-il avec la violence quand on sait que l’Etat est censé avoir le monopole de la violence légitime ?
La rédaction
