Notre confrère Sani Aboubacar du journal L’Evénement puis Directeur de Publication du journal Le Potentiel n’est plus. Son décès survenu, le 3 août dernier (fête de l’arbre), est symbolique pour son dévouement à la protection de l’environnement durant sa carrière. Ses collègues du Réseau des Journalistes pour un Environnement Sain (RJES) mesurent mieux la perte de ce confrère qui s’est spécialisé sur les questions environnementales comme feu Abdou Saidou de l’ONEP. A son actif plusieurs prix en presse écrite à l’occasion des concours organisés par différentes structures.
Sage, pondéré et disposant d’une grande capacité d’écoute, Sani Aboubacar était connu comme un confrère bosseur et très sociable. Son sérieux dans le travail lui a permis de disposer d’un large carnet d’adresses. A l’Institut National de la Statistique (INS), au Ministère de l’Environnement, à la Direction de la Météorologie, au Ministère de l’Agriculture, au Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, pour ne citer que ceux-là, Sani Aboubacar disposait des contacts sûrs pour préparer un papier ou vérifier une information. Pour la petite histoire, la chargée de communication de l’INS, Aicha Amadou Ousmane, pour ne pas la nommer, a toujours notifié au Bureau du réseau des Journalistes pour le Développement de la Statistique au Niger d’insérer Sani parmi les participants aux activités de formation statistique initiées par l’INS en collaboration avec le RJDSN tant le confrère fut un des journalistes les plus grands utilisateurs des données statistiques.
Avec une belle plume, Sani Aboubacar etait un professionnel rigoureux. Il fut collaborateur de plusieurs organes de presse aux niveaux national et international. Sa grande capacité de synthèse fait que Sani fut le plus souvent rapporteur à l’occasion des ateliers et autres activités de formation des journalistes.
Sani Aboubacar fut membre élu du dernier Conseil Supérieur de la Communication (CSC) mis en place quatre mois avant le coup d’Etat du 26 juillet 2023. D’ailleurs, le jour de ce putsch, lui et votre serviteur, étions en route sur Cotonou pour représenter le CSC du Niger à un atelier des instances de régulation de l’UEMOA où on était bloqué deux semaines durant. Pendant les 4 mois de collaboration, ses collègues Conseillers du CSC ont su apprécier sa sagesse et son dévouement au travail.
Fervent musulman, Sani Aboubacar avait contribué volontairement, en son temps, à la rédaction du journal As-salam puis Al Wassatiyah Niger, un autre mensuel islamique lancé en 2023. Il participait également aux activités du club des jeunes musulmans du Niger devenu par la suite Association des clubs des jeunes musulmans du Niger (ACJMN).
Le samedi 3 août, sous la pluie, ses parents, des confrères, ses amis et voisins l’ont accompagné à sa dernière demeure. Il laisse derrière lui une veuve et 4 orphelins dont la fille aînée Nadia vient de décrocher son BEPC. Almoustapha, son brave garçon (2ème de la fratrie), était d’ailleurs au cimetière à l’enterrement de son père.
Nous prions pour qu’Allah lui fasse miséricorde, pardonne ses péchés et lui accorde son paradis Firdaus. Inna lillahi wa inna ilayhi raji’un. De Dieu nous venons et à Lui nous retournons !
EMS