Cette semaine, le Bénin a autorisé de nouveau l’embarquement du brut nigérien à partir de la plateforme de Sémè-Podji. Les navires ont déjà accosté pour procéder à l’enlèvement du brut. Ce qui constitue un nouveau cap dans le règlement de la crise diplomatique et politique entre le Niger et le Bénin. On se rappelle que le Niger a refusé de rouvrir sa frontière avec le Bénin au motif qu’il craint pour sa sécurité. De son côté, le Bénin a bloqué l’enlèvement du brut nigérien, ce qui a conduit la junte à fermer les vannes du pipeline. Dans la foulée, des agents de WAPCO Niger et du Ministère nigérien du pétrole ont été arrêtés à Cotonou puis placés sous mandat de dépôt et jugés, et les anciens présidents béninois Nicéphore Soglo et Yayi Boni ont fait le déplacement de Niamey pour prêter leurs bons offices.
L’autorisation par le Bénin de l’évacuation du brut nigérien et la présentation des copies figurées des lettres de créances de l’ambassadeur du Bénin au Niger sont des signaux de dégel de la crise. Opérateurs économiques, et populations attendent à présent que la junte rouvre la frontière commune pour faire montre de sa bonne volonté à décrisper les relations entre les deux pays.
Le Niger qui a contracté une avance-prêt de 400 millions de dollars avec la Chine payable en 1 an avec un taux d’intérêt de 7% a tout à gagner à ce que le pipeline fonctionne à plein régime.
La rédaction