33.2 C
Niamey
7 novembre, 2024
spot_img

Complot contre Mohamed Bazoum : Issoufou Mahamadou dans ses petits souliers !

Dans la Lettre de Paul aux Romains, on peut lire : « Ne prenez pas pour modèle le monde présent… ». Dans la même lancée un savant musulman nous a mis en garde de ne pas prendre pour modèle un homme de son vivant. La vie de l’ancien président Issoufou Mahamadou traduit parfaitement cette sagesse tant ce manipulateur narcissique a mené en bateau le monde entier. Après son simulacre d’alternance démocratique, il a rêvé régenter les Nations-Unies. Mais après les évènements du 26 juillet 2023, le ‘’puissant zaki’’ est réduit à sa plus simple expression à savoir un infâme et indigne de confiance. Dans ses petits souliers, il voit clairement les choses le quitter. Son agenda ou disons son deal faustien a fait flop. Regard sur le fiasco d’un homme qui a fait le pari de faire et défaire le destin des Nigériens.

Dans notre précédente édition, nous écrivions que l’agenda initial d’Issoufou Mahamadou reposait sur la mise à l’écart de Mohamed Bazoum, une transition de courte durée, la mise en place d’un conseil consultatif qui serait dirigé par un de ses hommes liges puis la rédaction d’une nouvelle Constitution où le mandat présidentiel passera de cinq à sept ans. Et le tour est joué, Issoufou Mahamadou se fera investir candidat par le PNDS-Tarayya. Mais pour mettre en évidence le fiasco de cet agenda machiavélique, nous avons précisé que certains du clan Issoufou avouent clairement que l’opposition a phagocyté leur plan de sorte qu’ils ne maitrisent plus les choses comme prévu. Cela est bien redoutable pour les sbires d’Issoufou Mahamadou qui avaient misé seulement sur le machiavélisme de leur mentor habitué à faire et défaire les affaires au Niger.

Pour les observateurs avertis, Issoufou Mahamadou est en passe de mener en bateau le petit monde politique qui croit encore qu’il contrôle tout ; ces leaders de partis politiques qu’il entretient et à qui il promet la libération de l’espace politique puis des élections en leur faisant croire que tout est sous son contrôle. Ces leaders politiques ignorent totalement que Issoufou Mahamadou n’est aujourd’hui qu’un manipulateur qui fait croire qu’il est le nombril du monde alors que son agenda a échoué de sorte que lui-même ne sait plus à quel saint se vouer. Son projet prométhéen de tout supplanter au Niger a échoué. L’Etat n’est la propriété de personne et ce serait bien hasardeux de vouloir caporaliser les biens publics ad vitam aeternam. “Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, qui ont tous été remplacés”, a dit Georges Clémenceau. Seuls ceux qui sont absolument corrompus par les délices du pouvoir peuvent se retrouver dans cette posture qui s’assimile à la myopie politique. Et justement c’est parce que Issoufou Mahamadou a vendu son âme qu’il fait le défi de l’éternité pour croire être éternellement dans les bonnes grâces de la garde prétorienne.

Pourtant, « Il faut savoir quitter les choses avant que les choses ne vous quittent », a dit le Général de Gaulle. Pour avoir manqué à ce précepte, Issoufou Mahamadou est en passe de ‘’lire l’heure’’, comme disent les comédiens. L’homme sorti dans un premier temps par la grande porte, il est revenu par la fenêtre. Il voudrait s’accrocher en défiant le temps et le Cosmos.  Conséquence : de l’homme pour qui tout réussit qu’il fut, aujourd’hui tout se plombe pour lui. Les grands de ce monde le boudent, ses anciens amis et ses fans le vouent aux gémonies. Un proche à lui, après une récente visite, aurait confié à son entourage : “Issoufou Mahamadou est aujourd’hui un squelette sans âme” !

Face à tant de crimes et tant de traitrises comment justement continuer à vivre une vie normale ? Le Créateur nous a dotés de cette petite voie qui nous juge, qui nous gronde et qui nous prive du sommeil lorsque nous prenons de liberté avec le sacré et les valeurs. En effet, comment avoir sur la conscience le pays dans l’incertitude et la tourmente, un ami et son épouse en otage, des dignitaires en exil et d’autres dont son propre fils en prison de son seul fait et espérer vivre dans la béatitude ?

La fourberie d’Issoufou Mahamadou

Ceux qui connaissent la stature et le privilège d’Issoufou Mahamadou au PNDS-Tarayya avant les évènements du 26 juillet sont sidérés de constater la disgrâce qui caractérise cet homme au sein de ce parti. Aujourd’hui, Issoufou n’a comme soutiens qu’un ramassis d’individus peu recommandables autour d’un machin pompeusement appelé Groupe d’analyses et de prospections politiques du Niger (GAPP). Ces larbins ou chiens de garde excellent dans les insultes, la diffamation et les attaques personnelles contre tout celui oserait critiquer leur judas sans avoir le courage de signer leurs torchons. Comme des chiens dressés, ils tirent sur tout ce qui bouge à travers les réseaux sociaux. Ils sont bien aux antipodes des valeurs prônées par les leaders charismatiques du PNDS comme Bazoum et Massoudou qui mettaient en avant la force des arguments pour dénoncer ou déconstruire les choses. Mais aujourd’hui, contre toute attente, les communicants au service d’Issoufou Mahamadou pris en charge par ses officines se comportent comme des névrosés allergiques à la critique et au débat d’idées. Au moment où leur mentor est dénoncé pour ses écarts d’avoir pris de liberté par rapport à l’Histoire, aux valeurs et principes du socialisme et du PNDS, ces énergumènes ont tendance à descendre trop bas pour raconter des histoires sur des hommes et des femmes engagés à dire non à la traitrise et à l’infamie. Ce qui en dit long sur la perte de sa superbe par Issoufou Mahamadou alias T3.

Mais tout cela n’est que le stratagème d’Issoufou qui est conscient que les choses ne sont plus comme avant au PNDS-Tarayya. Il fallait faire semblant qu’il contrôle le parti comme il nourrit l’illusion chez quelques-uns qu’il aurait de l’emprise sur les putschistes. Son objectif c’est de mobiliser le PNDS, ce qui s’avère être une gageure depuis le coup d’Etat du 26 juillet. Issoufou et ses sbires ont tout fait pour faire rallier le PNDS à son coup de Jarnac. Leurs vaines tentatives de déclaration de soutien par l’appareil du parti à la junte, l’échec de leurs missions auprès des militants de base sont assez éloquents pour dire que la majorité au sein du PNDS n’épouse plus le leadership d’Issoufou Mahamadou depuis le 26 juillet. Les militants sont constants : pas de complaisance avec les putschistes sans Mohamed Bazoum. Les militants du PNDS-Tarayya des villes et villages, eux, sont sensibles au sort de Bazoum et les autres leaders privés abusivement de leur liberté. C’est donc après leur fiasco de mobiliser le parti pour la réalisation de leur agenda sournois qu’Issoufou et ses valets ont conçu la création de la Dynamique citoyenne pour une transition réussie (DCTR) puis sur le tard ce ramassis de GAPP. Pour ceux qui savent lire entre les lignes, depuis la dissolution des Conseils régionaux et municipaux, la stratégie d’Issoufou Mahamadou avait volé en éclats. Il n’y a que ceux qui prennent des vessies pour des lanternes qui continuent d’être roulés dans la farine.

Si les supplétifs de la DCTR d’Issoufou Mahamadou avaient pour mission d’assurer un certain équilibre avec les laboussanistes, force est de constater que ce conglomérat n’a pas répondu aux attentes de son maitre. Même la junte ne prend pas au sérieux les supplétifs de T3. La preuve, le général Abdourahamane Tiani a reçu en audience exclusivement le front laboussaniste. Malgré les récriminations de certains bras cassés de la DCTR, la junte les a royalement ignorés.

Il y a des signes qui ne trompent pas. L’agenda d’Issoufou Mahamadou s’avère être un fiasco. L’homme est en train de naviguer à vue. Très controversé désormais et dans une mauvaise posture, Issoufou est en passe de lire l’heure. Comme quoi, la trahison se paye cash. Wait and see.

Elh. M. Souleymane

L’Autre Républicain du jeudi 13 Juin 2024

Related Articles

Stay Connected

0FansJ'aime
3,912SuiveursSuivre
0AbonnésS'abonner
- Advertisement -spot_img

Derniers Articles