Au crépuscule de leur carrière politique, quelques septuagénaires se sont mis en tête de parrainer une guérilla communicationnelle dans le but, espèrent-ils, de porter l’estocade à Bazoum Mohamed. Mais ces traîtres sur le tard n’ont réussi qu’une chose : faire de leur victime un héros pour toujours.
Il n’y a pas d’âge pour être un héros, dit-on. À l’inverse, la traîtrise n’a pas d’âge aussi. Le 2 avril 2021, dans son discours d’investiture, le tout nouveau président de la République élu a eu ces mots : « La tentative de coup d’État d’avant-hier, soit 2 jours avant ma prise de fonction est très révélatrice de l’état d’esprit de certains de nos compatriotes, consistant à faire litière de la légitimité des institutions démocratiques et prêts à compromettre irrémédiablement l’avenir de notre pays pour des raisons totalement subjectives. » Pas un seul instant, Bazoum Mohamed n’a soupçonné l’existence de tels individus au cœur même de sa propre famille politique. Cette éventualité glaçante ne lui a jamais traversé l’esprit. Il a toujours cru à la ‘’sincérité à toute épreuve’’ de ses compagnons politiques de la première heure : « Nous avons eu le bonheur de créer un parti autour d’une vision basée sur des principes et des valeurs solides portés par une direction profondément pénétrée par ces valeurs », a déclaré Bazoum Mohamed. Et d’ajouter à propos de son ‘’frère et ami’’ : « Pendant les 30 ans que j’ai passés à ses côtés, à travers une relation de grande proximité, dans les épreuves comme dans les moments de calme, à l’opposition comme au pouvoir, Issoufou Mahamadou est toujours resté le même. »
Depuis le 26 juillet 2023, Bazoum Mohamed a certainement revu son jugement, il s’est doté d’une nouvelle grille de lecture. Il a compris le sens profond de cette maxime attribuée à Paulo Coelho : « L’ennemi n’est pas celui qui te fait face, l’épée à la main. C’est celui qui est à côté de toi, le poignard dans le dos. » L’idée de mettre fin au régime de Bazoum Mohamed n’a pas été mûrie dans le camp de ses adversaires politiques connus. L’immonde traquenard n’a pas été fomenté dans le secret de quelque caserne militaire. La vilénie a été pensée et exécutée dans un ‘’cabinet noir’’ au sein du PNDS-Tarayya. Les traîtres ont des visages très familiers à Bazoum Mohamed. Il les connaît intimement, pour ainsi dire.
Ensemble, ils ont mangé leur pain noir, pour reprendre l’expression. Ensemble, ils ont ferraillé dur, allant par monts et par vaux pour conquérir le pouvoir suprême. Comme Judas ou Brutus, les félons qui s’en sont pris à Bazoum Mohamed sont issus de son propre camp. Ces traîtres sur le tard (des septuagénaires bien sonnés), non contents d’avoir provoqué la séquestration du couple présidentiel, se sont mis en tête de parrainer une guérilla communicationnelle dans le but de porter l’estocade à leur ‘’ami de 30 ans’’. Des plumitifs et autres miséreux gratte-papiers, suent à grosses gouttes pour pondre des tracts avec pour objectif de traîner Bazoum Mohamed et ses proches dans la gadoue. Des écrits ridicules et grotesques sont distillés sur les réseaux sociaux pour essayer d’écorner la probité d’un homme injustement privé de sa liberté depuis 10 mois déjà. Les papys combinards qui, à coups de bakchichs et autres formes de corruption, financent cette campagne de dénigrement contre Bazoum Mohamed nourrissent l’espoir de se remettre en selle une fois les partis politiques réhabilités.
Lâchement, ils goupillent la ‘’mise à mort politique’’ d’un des pères fondateurs du PNDS-Tarayya, le plus méritant d’entre eux. À l’âge où, plus que jamais, le Croyant doit se consacrer corps et âme au chemin d’Allah, il se trouve au PNDS-Tarayya des patriarches qui exhibent leur âme félonne. « Mohamed Bazoum est un homme de convictions. Il est intègre, courageux et fidèle en amitié. C’est un patriote qui aime son pays », a laissé entendre Issoufou Mahamadou. Malheureusement, cet être paré de tant de vertus a connu la pire des trahisons, une déloyauté commise par ses ‘’frères’’.
Une chose est cependant sûre, cette inimitié portée par l’aile perfide du PNDS-Tarayya a fait de Bazoum Mohamed un héros pour toujours. Aujourd’hui, demain et pour l’éternité, son nom est devenu synonyme d’intégrité et d’extrême courage politique.
Sidi Tiégoum