Dans un peu moins de deux mois, Paris, la capitale française, accueille les Jeux Olympiques d’été dont la cérémonie d’ouverture aura lieu au bord du plus beau cours d’eau de la ville : la Seine. Le Niger sera bel et bien à ce grand rendez-vous planétaire où déjà on note trois qualifiés dont un Paralympique. Il s’agit du Taekwondo et de l’Escrime. D’autres disciplines sont également dans le viseur dont la boxe qui pourrait être une chance de médaille.
Dans une interview exclusive qu’il a accordée à l’Autre Républicain, le Président de la Fédération Nigérienne de Boxe, Elhadji Chaibou Garba Bondiéré, nous parle des chances de notre ambassadeur pour le tournoi qualificatif mondial prévu début juin 2024, à Bangkok, en Thaïlande, en l’occurrence Moussa Sahabi qui s’entraine en France et bien d’autres sujets touchant ladite instance.
L’Autre Républicain : Cela fait pratiquement un an que vous êtes à la tête de la Fédération Nigérienne de Boxe. Une instance qui a connu plusieurs années de léthargie. Dites-nous ce qui a été réalisé en termes d’activités durant ces 12 mois ?
Chaibou Garba Bondiéré : Permettez-moi tout d’abord de dire merci au journal L’Autre Républicain pour cette opportunité qu’il m’offre afin de m’exprimer sur la vie de notre fédération.
Justement, ça fait un an qu’on est aux commandes du Noble Art nigérien et Dieu merci, on est en train de faire de notre mieux. Dès notre prise de fonction et conformément à l’engagement que nous avions pris vis-à-vis de nos électeurs, nous avions organisé un tournoi de boxe réservé aux jeunes de moins de 15 ans car pour nous l’objectif c’est d’abord la base.
Ensuite, il y’a eu un gala sur l’esplanade du stade Général Seyni Kountché avec les juniors et séniors. Nous avions également organisé la 3ème édition de la Coupe Feu Dodo Sanahori qui a réuni pour la 1ère fois quatre régions de notre pays. Il s’agit de : Maradi, Tahoua, Zinder et Niamey. Ce qui a permis au tournoi de connaitre un franc succès. Avant, c’était uniquement les boxeurs de Niamey qui participaient. Regrouper quatre régions, c’est quand même un challenge relevé. Et l’année prochaine, toutes les 8 régions seront là.
Enfin, nous avions participé cette année aux Jeux Africains à Accra. Malheureusement, nos 2 boxeurs ont été éliminés dès les quarts de finales. Mais ce n’est que partie remise In sha Allah
L’Autre Républicain : L’actualité en cette année 2024, c’est les Jeux Olympiques prévus dans 2 mois et demi à Paris. Et on sait que les qualificatifs auront lieu fin mai-début juin à Bangkok, en Thaïlande. Est-ce que les boxeurs nigériens y participeront ?
Chaibou Garba Bondiéré : Effectivement, nous sommes actuellement là-dessus avec le Ministère de tutelle et le Comité National Olympique. C’est notre souhait le plus cher d’être à ce rendez-vous car nous allons présenter un athlète à ces qualificatifs en l’occurrence Moussa Sahabi qui est actuellement en pleine préparation en France. C’est une chance de médaille pour le Niger. Il est dans une forme étincelante et je ne doute point de sa capacité à décrocher cette qualification pour les J.O de Paris.
L’Autre Républicain : Et vous pensez que Moussa Sahabi pourrait se qualifier pour ces J.O ?
Chaibou Garba Bondiéré : Oui, on a plein espoir qu’il va se qualifier. Nous prions énormément pour lui car c’est un jeune très ambitieux et qui rêve de disputer ces J.O.
L’Autre Républicain : Et pensez-vous qu’il pourrait défier ces ogres mondiaux de la boxe en Thaïlande ?
Chaibou Garba Bondiéré : (Rire……) C’est la volonté. Et c’est quelqu’un qui connait les rings européens même si c’est en Thaïlande. Moussa Sahabi aime trop les défis et je ne pense pas que ces grands dont vous parlez peuvent lui faire peur. Non, il va se qualifier In sha Allah.
L’Autre Républicain : Avant justement, la Fédération a prévu certaines activités, semble-t-il ?
Chaibou Garba Bondiéré : Affirmatif. Nous comptons justement organiser entre fin juin-début juillet donc avant les J.O de Paris notre championnat national de boxe. Actuellement, toutes les 8 Ligues Régionales sont en pleine préparation avec les éliminatoires qui se déroulent à cette occasion. Une innovation de la FENI-BOXE, pour rapprocher plus la population ou du moins les passionnés du Noble Art avec cette discipline, nous allons organiser des soirées de Gala Boxe dans certains quartiers. Il s’agit là des activités de proximité. Ce qui ne s’est jamais organisé auparavant. En tout cas, on sent de la motivation et de l’engagement de tout un chacun.
L’Autre Républicain : Votre dernier mot ?
Chaibou Garba Bondiéré : Je tiens surtout à remercier du fond du cœur le Ministère de tutelle et le Comité Olympique et Sportif du Niger (COSNI) et son Président Elhadji Idé Issaka pour tout l’accompagnement et le soutien sans faille et indéfectible qu’ils ne cessent de nous témoigner à chaque fois. Nous sollicitons auprès de ces deux institutions des appuis surtout en matériels. Notre Boxing Club n’a pratiquement rien comme matériels d’entrainement qui répondent aux normes internationales. Tout est vétuste. Je lance un vibrant appel au COSNI de nous aider dans ce sens surtout les sessions de recyclages de nos arbitres et entraineurs. Cela fait très longtemps que ces genres de recyclages n’ont pas eu lieu et c’est un véritable problème pour nous. Actuellement, nous n’avons qu’un seul arbitre une étoile et malheureusement il commence à prendre de l’âge. A part lui, il n’y a pas d’autres. Il faut qu’on songe à assurer la relève. Quant aux entraineurs, nous en disposons et ils font de leur mieux mais c’est la qualité qui fait défaut. Raison pour laquelle je lance mon cri de cœur auprès du COSNI pour nous aider à recycler nos arbitres et entraineurs.
Propos recueillis par Oussou Falalou
