Une prétendue action de déstabilisation du Niger par la France. C’est la dernière trouvaille de la junte nigérienne. Cherche-t-elle à semer la panique et la méfiance dans l’esprit des citoyens ? Tout est parti d’une perquisition controversée menée dans une villa du quartier Francophonie, Extension Tchangarey, et au siège de la mission européenne EUCAP Sahel à Niamey. La scène est montée : des armes et des munitions retrouvées. Le coupable idéal, c’est la France qui voudrait ainsi déstabiliser le Niger.
A la vérité, les armes en question appartenaient aux membres de la mission EUCAP Sahel, dont le mandat est de renforcer les capacités des Forces de sécurité intérieure à la demande des autorités nigériennes. Comme la junte elle-même le sait, Eucap Sahel intervient au Niger depuis 2012. Cette manipulation grossière des autorités militaires nigériennes ne fait que jeter de l’huile sur le feu d’une guerre informationnelle déjà tendue entre le Niger et la France.
Les réactions internationales n’ont pas tardé pour fustiger cette mascarade. La condamnation ferme de la perquisition injustifiée par la porte-parole de l’Union européenne souligne l’importance du respect des accords en place et du retrait ordonné de la mission après la rupture des accords. La date butoir de juin 2024 pour le départ complet des membres d’EUCAP Sahel a été établie, mais la présence résiduelle de ces agents a été détournée pour alimenter cette sinistre mise en scène.
Cette triste affaire met en lumière les manœuvres politiques sournoises visant à manipuler l’opinion publique pour maintenir un soutien factice et détourner l’attention sur les réels défis auxquels le pays est confronté. Une transparence totale et une diplomatie sincère sont essentielles pour éviter une escalade préjudiciable pour toutes les parties concernées. Il est grand temps que la vérité éclate et que la stabilité et la prospérité du Niger soient placées au premier plan loin des manipulations et autres intrigues.
M. Tahirou
