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9 novembre, 2024
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Recherchée par les militaires, dame Bety a pris la poudre d’escampette

Mme Béty Aichatou Habibou Oumani, élue présidente de l’Organisation des Femmes Tarayya (OFT), une organisation de masse du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya), le parti au pouvoir au Niger depuis 2011.  Très proche et fidèle au président Bazoum victime du coup d’Etat du 26 juillet 2023. Après avoir résisté au chantage des militaires, Mme Béty Aichatou a évité de justesse d’être arrêtée en fuyant le Niger de façon très discrète. Elle est toujours recherchée selon une instruction de la Direction générale de la police.

Mme Bety Aichatou HABIBOU OUMANI, la Tambara actuelle de l’Ader (un titre de princesse) est une femme combattante qui embrasse des domaines aussi importants que l’éducation, l’environnement et la politique.

Femme battante, socialiste engagée, militante de première heure, dont sa principale préoccupation se confond tout simplement à celle du PNDS TARAYYA, son parti de toujours dont elle reste attachée aux valeurs humanistes et de progrès. L’élection de Mme Bety Aichatou est tout simplement la consécration d’un mérite, la reconnaissance d’une valeur sûre, le sacre d’une fidèle parmi les fidèles des militants du PNDS. Femme engagée et déterminée, passionnée et persévérante, Aichatou Habibou Oumani incarne la valeur de la nigérienne qui ne recule devant aucune difficulté de la vie.

Après le putsch du 26 juillet, c’est en tant que Présidente du principal parti au pouvoir qu’elle a intenté d’organiser la résistance des femmes tarayya pour s’opposer à la rupture de l’ordre constitutionnel. Dans le feu de l’action du 26 juillet, elle a organisé une déclaration des femmes tarayya au siège du PNDS-Tarayya. On peut lire à travers cette déclaration : « L’Organisation des femmes de Tarayya, a appris, tôt ce matin du mercredi 26 juillet 2026, à travers un tweet de la présidence de la République l’annonce d’un mouvement d’humeur des éléments de la garde présidentielle, un mouvement d’humeur qui en réalité masque une hideuse et honteuse tentative de prise de pouvoir par la force par ceux-là dont la mission est de protéger le premier magistrat de ce pays. Rien, absolument rien ne saurait expliquer cette tentative de coup force, Qui l’eût cru dans un pays qui est devenu un modèle de dévolution démocratique du pouvoir, et, qui plus est l’un des derniers champs de l’expression de la démocratie dans la sous-région. » Et l’Organisation de Mme Bety Aichatou d’ajouter : « Face à ce grave péril que constitue toute tentative de prise de pouvoir par la force, l’Organisation des femmes Tarayya (OFT) :  Condamne cette tentative de prise de pouvoir par la force avec la dernière énergie ; exige la libération immédiate et sans condition du Président de la République Mohamed Bazoum … » avant de lancer un appel « au peuple nigérien épris de paix et de liberté, aux démocrates sincères d’ici de d’ailleurs de continuer à se mobiliser pour faire échecs au projet des putschistes et à tous ceux qui tentent de nous tirer vers le bas pour leur intérêt égoïste ».

Pour taire les contestations contre leur forfaiture, la junte de Niamey a depuis lors initié des arrestations extrajudiciaires contre les dignitaires du régime de Mohamed Bazoum et toutes les voix discordes. Plusieurs ministres, députés et responsables du PNDS-Tarayya sont actuellement détenus dans les prisons de Niamey, Kollo, Filingué et Birnin Gaouré.

Mme Béty Aichatou Habibou Oumani fait partie de la liste des personnes « wanted ». Cette note de la Direction générale de la police en dit long sur l’ordre de son arrestation : « DGPN to DST pour action urgente, Prendre dispositions au niveau de l’aéroport et de tous les postes frontaliers pour empêcher la sortie de Mme Betty Oumani et son fils. Il est rapporté que l’intéressé a obtenu un visa auprès d’une chancellerie de la place / Copié CSP Aeroport, DSP// DST et DGA pour le suivi / le DGPN//bien reçu. Le DPAF »

Une source proche de l’intéressée nous a confié que les militaires lui auraient intimé l’ordre de procéder au recouvrement de l’argent auprès des compagnies mobiles. Ce qu’elle a refusé estimant que cela relève de la compétence du ministère des Finances, selon la même source. Face à cette situation où son arrestation est inexorable, Mme Béty Aichatou a fini par quitter son pays pour se mettre à l’abri d’un ordre arbitraire et extrajudiciaire. C’est ainsi qu’elle a pris la poudre d’escampette pour ‘’sauver sa peau’’, comme dirait l’autre.

La Rédaction

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