Une information erronée et diffusée à dessein depuis ce matin affirme que pour les besoins de la rentrée scolaire les besoins en matériels et fournitures scolaires ont coûté 2,4 milliards contre 10 milliards par le passé.
Notre journal a enquêté sur la question pour apporter les détails nécessaires afin éclairer la lanterne de nos concitoyens qu’on tente de manipuler coûte que coûte. De quoi s’agit il ?
Les marchés de fournitures scolaires passés pour la rentrée scolaire 2023-2024 totalisent environs 3.4 milliards de fCFA pour une inscription budgétaire de 4,4 milliards. Ceci est vérifiable au ministère des finances et au MEN. Jamais les montants des achats des fournitures n’ont excédé ce seuil malgré l’augmentation régulière des effectifs des élèves, apprend-on.
Considérons que les 2,4 milliards ne sont pas fictifs, mais quelle est la compostion du kit scolaire par élève? On peut faire des commandes de bien moindre coût si on veut reduire le contenu du kit. Un kit de 2 cahiers n’a pas le même prix qu’un kit de 10 cahiers !
En plus, selon une source, le gouvernement actuel n’a acheté ni matériels ni fournitures scolaires à cette date. Ce qui a été acheminé en regions au cours de la semaine dernière par cargo militaire ou transport terrestre, par la ministre en charge de l’éducation et montré en grande pompe à la télévision relève du stock de sécurité existant dans les différents magasins centraux du ministère, stock issu des commandes de l’année scolaire passée. Et ce stock ne peut assuré que quelques semaines de cours.
Par contre, selon une source bien renseignée en raison des événements du 26 juillet dernier, la procédure de passation des marchés a été suspendue faute de ligne budgétaire disponible pouvant permettre la signature des contrats avec les fournisseurs.
Il est plus que certain que même si la procédure est relancée en septembre, il faut dans les meilleurs des cas, 5 mois de délai dans les conditions normales pour livrer. Donc les élèves pour cette année scolaire ne pourront pas disposer des kits habituels de fournitures pour couvrir les 9 mois de l’année scolaire sauf si une solution miracle d’un pont aérien qui fournirait les commandes au mépris des dispositions legales de passation des marchés.
Il ya quelques jours, selon un fournisseur, les autorités en charge du ministère de l’éducation ont rencontré les founisseurs qui ont affirmé n’avoir pas de stock de fournitures à l’intérieur du pays et qu’en raison de l’ambargo ils ne pourront rien faire. Aux dernières nouvelles selon le gouvernement burkinabe, une mission du ministère est dépêchée à Ouaga pour prospecter la possibilité d’acheminer des fournitures à partir de ce pays !
En outre, le gouvernement de la 7e république conformément au programme du PRBM a engagé la restructuration de l’INDRAP pour permettre la production dès 2024 par notre propre institut, des fournitures mais surtout des manuels scolaires sur place à des prix défiant toutes concurrences. Le contrat en PPP à été signé et les travaux de restructuration ont demarré et devraient se terminer avant fin 2023. Aujourd’hui ils sont compromis. Ce qui pourra assurer notre vraie souveraineté et non aller en mendier auprès des voisins qui hier encore enviaient nos réformes en matière d’éducation.
L’ Autre Républicain
